Histoire d’une photographie « rêvée » avant d’être réalisée…
On pourrait penser que les images existent seulement quand on « déclenche ».
On pourrait penser que la photographie c’est avant tout : un appareil et un peu de savoir technique pour utiliser cet appareil.
J’aime une autre hypothèse, quelque soit sa situation de photographe (amateur éclairé, dilettante, professionnel…). L’aptitude que l’on développe avec la pratique est l’acuité et la sensibilité visuelle. Le photographe voit des choses que d’autres ne remarquent pas, car il est en alerte visuelle permanente, et en développement de son acuité. Ces centres d’intérêts visuels pourront être le socle de futures séries photographiques.
Pour moi, le photographe pense, rêve photo… La photographie ne se réalise pas avec un appareil (aussi perfectionné soit-il) mais d’abord, avec son oeil, son esprit, son imaginaire…
Avec la pratique, il suffit parfois d’être dans un état de disponibilité et d’attendre une scène désirée. Elle viendra un jour, il faudra être prêt et attentif.
Dans le flot des images rêvées, il y a des photographies que l’on cherche et qui se présente à nous de manière inopinée... C’est le cas de cette photographie : « Paysage de Touraine ».
Paysage de Touraine : histoire d’une photo
Sur la route, le temps d’un rapide arrêt, en rejoignant le site d’un château abandonné, un petit promontoire m’a offert un panorama que je souhaitais capturer depuis longtemps : un champs, un paysage aux lignes graphiques.
J’ai immédiatement saisi mon Sony A7, et réglé mon objectif Voigtlander 40 mm à f8, en mode « AV » (priorité à l’ouverture). J’ai pris le temps de faire la mise au point. Deux cadrages, et il était temps de repartir.
Le moment venu de développer (= traitement dans un logiciel d’édition numérique) la photographie, j’ai hésité entre la version couleur et noir et blanc. Avec le recul, la version finale et celle que je préfère est la version monochrome… Et vous ?
Post-Scriptum (technique)
Pour réaliser cette photographie de paysage (comme ici, aussi), j’ai utilisé un matériel qualitatif et léger. Facilement, transportable, le petit hybride plein format (Sony) avec sa petite optique (manuelle), permet d’être toujours prêt. Parfois, rien ne se passe, parfois la magie opère.
Sony A7 (première version) avec un objectif 40 mm Voigltander « Nokton » (f1.4) en monture Leica, monté sur le A7 via unebague K&F.